Les quatre grands cabinets d’audit offrant les salaires les plus élevés
L’écart de rémunération entre cabinets d’audit peut dépasser 20 % pour une même fonction, d’après les chiffres collectés en 2024. Les embauches battent tous les records, mais la sélection se fait plus dure, tant pour les débutants que pour les profils aguerris. Les jeunes diplômés ne se contentent plus du prestige du nom : ils recherchent l’employeur qui conjugue le mieux salaire, progression rapide et horizon professionnel prometteur.
Les quatre ténors de l’audit mondial affichent des grilles de rémunération qui varient selon les bureaux, les expertises et le contexte économique. Le niveau de salaire proposé s’impose comme un argument décisif dans la course aux talents, sous le regard attentif de candidats de plus en plus exigeants.
Plan de l'article
Panorama du secteur de l’audit : comprendre les enjeux et les acteurs majeurs
Un secteur dominé par une poignée de mastodontes : Deloitte, KPMG, PWC, Ernst & Young. Ces groupes, qu’on rassemble souvent sous la bannière big four, règnent sur le marché du conseil en audit à l’échelle internationale. Leur puissance se mesure autant à leur chiffre d’affaires, chacun dépassant les 30 milliards de dollars en 2023, qu’à leur implantation dans plus de 100 pays, de Paris à Singapour, de Londres à New York.
En France, ces cabinets ont établi des équipes dans les grandes métropoles : Lyon, Marseille, Lille et, bien sûr, Paris. Ils accompagnent aussi bien les mastodontes du CAC 40 que les entreprises de taille intermédiaire ou les jeunes pousses à forte croissance. Leur rôle : garantir la fiabilité des états financiers, mais aussi piloter des missions de transformation digitale, de gestion des risques ou de conformité. Le métier de commissaire aux comptes se transforme, poussé par de nouveaux standards de transparence et de responsabilité sociétale.
Autour de ce quatuor gravitent d’autres références du secteur, comme Mazars, Grant Thornton ou RSM. Ces challengers bousculent parfois l’ordre établi, en misant sur des offres hybrides qui associent audit, conseil et expertise de niche. Leur stratégie s’appuie sur une connaissance pointue de certains marchés ou secteurs, ce qui pimente la concurrence et fait du secteur un terrain de jeu attractif pour les jeunes diplômés. Ces derniers voient dans ces cabinets le tremplin idéal vers une carrière internationale et des perspectives d’évolution rapides.
Quels cabinets d’audit proposent aujourd’hui les salaires les plus élevés ?
Sur le terrain de la rémunération, le big four impose son tempo. Deloitte se place en tête, proposant dès la première année un package dépassant 43 000 € bruts annuels, primes comprises, aux jeunes diplômés. PWC ajuste sa grille pour rester compétitif et retenir les profils prometteurs. KPMG préfère miser sur une progression de carrière rapide, complétée par des bonus qui viennent renforcer un fixe un peu moindre. Enfin, Ernst & Young (EY) adapte régulièrement ses niveaux de rémunération, tenant compte de la spécialisation et du parcours de chaque collaborateur.
Un auditeur junior peut envisager d’atteindre 50 000 € bruts annuels en trois à quatre ans. Dès ce seuil franchi, ceux qui s’orientent vers l’expertise ou le management voient leur évolution s’accélérer. Les métiers de transaction services ou de conseil affichent généralement des salaires supérieurs à la moyenne du secteur, en particulier chez Deloitte et PWC.
La concurrence se joue désormais sur tous les leviers : fixe, primes, avantages annexes, mais aussi rapidité d’accès aux responsabilités. Avec des chiffres d’affaires dépassant les 30 milliards de dollars pour chaque membre du big four, la dynamique de revalorisation salariale s’amplifie. Le marché français reste particulièrement disputé, les cabinets multipliant les initiatives pour attirer les meilleurs profils, aussi bien à Paris qu’en régions.
Carrière, formation et perspectives d’évolution au sein des grands cabinets
Intégrer Deloitte, KPMG, PWC ou Ernst & Young ouvre des perspectives de carrière accélérées dans l’audit et le conseil. La sélection cible en priorité les jeunes diplômés d’écoles de commerce, d’ingénieurs ou d’universités réputées. Le parcours de recrutement est méthodique : étude de cas, tests d’aptitude, entretiens individuels souvent en anglais. Une expérience préalable en stage ou alternance dans un cabinet d’audit valorise fortement une candidature.
Le parcours commence en général au poste d’auditeur junior. L’apprentissage s’effectue directement sur le terrain, via l’enchaînement de missions variées auprès d’entreprises de tailles et de secteurs différents. Les grands cabinets investissent massivement dans la formation continue et encouragent la mobilité : audit financier, transaction services, private equity, M&A. Cette diversité de missions, à Paris ou en région, aiguise la compréhension des enjeux et densifie le réseau professionnel.
Voici ce qui attend celles et ceux qui franchissent la porte d’un grand cabinet :
- Une ascension rapide : le passage de junior à manager peut s’opérer en 5 à 7 ans
- Des opportunités de mobilité internationale grâce à une présence dans plus de 150 pays
- Des passerelles vers le conseil big four, la finance d’entreprise ou le private equity
La polyvalence acquise dans ces structures reste recherchée, en interne comme par les concurrents, Mazars, Grant Thornton ou les fonds d’investissement. Passer par un grand cabinet d’audit, c’est ouvrir le champ des possibles : accélérateur de carrière, tremplin vers l’international, ou premier pas vers d’autres univers exigeants. À chacun d’écrire la suite.